Premier contrôle visuel à effectuer

Avant de monter sur le toit pour le nettoyer, il est primordial de prendre le temps de l’inspecter. Un premier contrôle visuel permet de repérer facilement les zones endommagées, comme les tuiles cassées ou déplacées, les fissures ou bien les mousses et les lichens accumulés à certains endroits. De même, à la fin de la saison hivernale, des feuilles mortes se sont souvent entassées dans les gouttières. Les experts recommandent également de se rendre à l’intérieur et d’analyser l’état du revêtement au niveau des combles, pour débusquer toute infiltration d’eau éventuelle. Si le moindre élément s’est déplacé ou abîmé, il faut le réparer pour garantir l’étanchéité du toit, d’où l’importance de cette première étape.

Comme pour n’importe quel travail en hauteur, le nettoyage des toits nécessite de se munir de plusieurs EPI, équipements de protection individuels. Le port de chaussures antidérapantes est indispensable, tout comme le casque, les gants et le harnais. Pour rejoindre la toiture, on conseille d’utiliser une échelle dont la hauteur dépasse le niveau de la gouttière d’au moins un mètre, pour plus de sécurité. Celle-ci peut être stabilisée à l’aide de cales.
Par ailleurs, de manière assez logique, il faut bien surveiller la météo le jour de l’intervention. En cas de pluie ou de vent, mieux vaut reporter, pour limiter le risque de chutes ou de glissades. Attention également à ne pas s’occuper du toit lors des grosses chaleurs, car la majorité des produits de protection pour la toiture doivent sécher doucement et ne supportent pas forcément très bien les températures trop élevées.

Le nettoyage des toits est avant tout une tâche chronophage, plus que technique. Elle s’organise en trois temps : le déblayage à la main de tous les résidus accumulés à la surface, le lavage à haute pression et l’application de produits protecteurs.

La première chose à faire en arrivant sur le toit consiste à déblayer et retirer à la main les déchets végétaux présents sur la surface. Cette étape peut se faire à l’aide d’un simple balai à brosse dure et d’eau claire. Il s’agit aussi du moment idéal pour enlever les mousses et lichens formés au fil des saisons. On recommande d’insister particulièrement sur les zones noircies de la toiture et de bien réaliser ce premier nettoyage à la main, pour impacter la couverture le moins possible. Au cours de cette première opération, les professionnels sont également tenus d’extraire les tuiles ou ardoises cassées et trop endommagées pour les remplacer, afin d’empêcher de futures infiltrations d’eau.

Une fois que la surface est impeccable, il est temps d’utiliser le nettoyeur haute pression. Attention cependant à s’assurer que la toiture peut le supporter. Certains matériaux, tels que l’ardoise, se révèlent particulièrement sensibles et une trop forte pression peut les abîmer ou les rendre poreux. Dans ce cas, mieux vaut régler l’appareil sur une pression plus faible. Le jet d’eau doit être dirigé du haut de la toiture vers le bas, dans le sens de la pente du toit, pour préserver la couverture et éviter les infiltrations.

Lorsque le toit est bien nettoyé et sec, il est temps de remplacer les éventuelles tuiles ou ardoises cassées et de protéger la couverture de manière durable. Pour ce faire, mieux vaut opter pour des solutions naturelles et surtout sans javel, car cette dernière peut endommager les matériaux. L’application d’un produit antimousse correspondant au type de toiture
est tout aussi indispensable, au même titre que le traitement hydrofuge, qui limite les risques d’infiltrations et de porosité.

 

Quels produits utiliser pour le nettoyage des toits ?

Il existe plusieurs manières de protéger la toiture : les solutions hydrofuges, contre l’humidité, les produits antimousse, pour ralentir l’apparition de lichens et autres champignons, ou bien la pose de fil de cuivre, qui prévient également la pousse de ces végétaux.

 

Les solutions hydrofuges

Ces produits luttent contre l’humidité. Ils servent à bloquer les infiltrations d’eau dans la couverture et s’appliquent souvent par pulvérisation ou à l’aide d’une brosse. La plupart d’entre eux nécessitent plusieurs couches. Au moment de choisir la solution la mieux adaptée, il est important de veiller à ce que la toiture puisse l’absorber, car les tuiles, par exemple, peuvent devenir poreuses au contact de certains produits.

 

Les produits antimousse

Comme leur nom l’indique, ceux-ci empêchent les mousses, lichens et champignons de se développer sur la couverture. Il en existe des versions préventives ou curatives, selon le besoin. La plupart d’entre eux doivent être dilués dans l’eau et s’appliquent avec un pulvérisateur. Il faut ensuite les laisser sécher pendant 24 heures et les rincer.

 

La pose de fils de cuivre

Cette méthode relativement récente consiste à installer des fils de cuivre en haut de la toiture, au ras de la couverture. Avec la pluie, ceux-ci fabriquent de la rouille qui empêche la mousse et le lichen de pousser. Les fils se renouvellent ensuite tous les 5 ans.

Une fois que le toit est correctement nettoyé et protégé, il faut prendre le temps de vider la gouttière. De nombreuses feuilles mortes et insectes s’y accumulent tout au long de l’année, encore plus lors du lavage en profondeur de la couverture. Il faut alors commencer par les descentes pour retirer les bouchons formés dans les tuyaux, pour remonter progressivement jusqu’aux gouttières sous la pente de toit. Lorsque tous les résidus ont été enlevés, plus qu’à rincer à l’eau claire. Ce nettoyage complémentaire garantit une meilleure évacuation de l’eau de pluie et prévient des risques d’infiltration dans la toiture.