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Performance énergétique : bien choisir ses portes et ses fenêtres

  1. Le choix des matériaux : bois, PVC ou aluminium ?
  2. Les vitrages performants : double ou triple vitrage ?
  3. L’étanchéité à l’air et à l’eau : un facteur clé d’efficacité
  4. La pose : une installation de qualité pour éviter les déperditions
  5. Les aides à la rénovation énergétique : comment en bénéficier ?
Les fenêtres et les portes concentrent, à elles seules, entre 15 et 20 % des pertes d’énergie dans un logement. Elles ont donc un impact réel sur ses performances énergétiques, mais aussi sur le confort thermique et acoustique des habitants.

Pour identifier les bonnes menuiseries, il est possible de se fier à plusieurs critères techniques éprouvés, à commencer par les coefficients Uw et Sw, mais également le classement AEV et le type de vitrage. Tout Faire vous détaille le rôle de chacun d’eux afin de vous aider à choisir les équipements appropriés.

Critères techniques pour choisir ses portes et fenêtres

Les menuiseries utilisées en 2025 doivent respecter certains critères qui garantissent de réaliser de bonnes performances énergétiques. Ces indicateurs permettent de s’assurer, entre autres, que les fenêtres ne laissent pas fuiter la chaleur vers l’extérieur ou, à l’inverse, qu’elles ne généreront pas de surchauffe en été.

Le coefficient Uw

Le premier indicateur à surveiller au moment de choisir des portes ou des fenêtres reste sans doute le coefficient Uw, qui correspond aux déperditions thermiques au niveau du vitrage et du châssis. Exprimé en W/m²K, il représente une moyenne entre les coefficients Ug, sur la performance du vitrage seul, et Uf, qui renvoie à celle du châssis.

Cette information permet de comparer très rapidement les performances des différentes menuiseries : plus sa valeur est basse, plus l’isolation est de qualité. Idéalement, mieux vaut opter pour un coefficient Uw inférieur ou égal à 1,3 W/m²K.

Le vitrage

L’un des autres éléments à analyser en priorité au moment de sélectionner des menuiseries concerne le vitrage, qui représente, sur la plupart des modèles, plus de 70 % de la surface d’une baie vitrée. Le standard actuel reste le double vitrage, au format 4/16/4, composé de deux vitres, entre lesquelles circule un gaz neutre, le plus souvent de l’argon. Cette solution assure une bonne isolation thermique et phonique, tout en réduisant le risque de condensation à l’intérieur. En moyenne, le double vitrage présente un coefficient Ug aux alentours de 1,1 W/m².K.

On trouve également du triple vitrage, encore plus efficace, souvent employé dans les bâtiments à très basse consommation. Il s’agit, entre autres, du modèle obligatoire dans le cadre de la construction de maisons passives selon la RE2020. Ces menuiseries affichent un coefficient Ug autour de 0,6 W/m².K mais sont plus lourdes et donc, plus difficiles à manipuler.

Le vitrage doit être déterminé à l’avance et implique de se renseigner sur le type de bâtiment : sur certains édifices classés, il est interdit d’installer du double virage pour des raisons de préservation de l’architecture. Par ailleurs, il est important de vérifier la compatibilité entre les performances du vitrage et celles du châssis, car si celui-ci n’est que peu performant, même un triple vitrage risque d’être inefficace.

La perméabilité à l’air : le classement AEV

Autre facteur clé dans le choix des menuiseries : le classement AEV, Air — Eau — Vent. Celui-ci mesure :
  • La perméabilité à l’air, avec un score de A1, faible, à A4, excellent.
  • L’étanchéité face à l’eau de ruissellement, de E1 à E9.
  • La résistance à la pression du vent, notée de V1 à V5 + classes de déformation.
À titre d’exemple, dans les zones très exposées aux vents, comme la montagne ou les bords de mer, on demande un classement minimal A4 E7B V4. Attention également à ce que la pose et l’étanchéité au raccordement respectent bien la norme française NF DTU 36.5 pour garantir la performance indiquée.

Le coefficient Sw sur la transmission lumineuse du soleil

Cet indicateur, nommé g selon la norme européenne et Sw selon la française, correspond à la quantité d’énergie solaire restituée à l’intérieur du logement à travers les vitrages. Ce coefficient est noté de 0 à 1, et plus il est élevé, plus il indique que le vitrage laisse entrer la lumière. La valeur standard gravite autour de 0,75 mais, en réalité, cet indice sert surtout à définir le positionnement des fenêtres ou des portes en fonction de l’orientation du bâtiment.

Pour un intérieur confortable tout au long de l’année, on conseille, par exemple, d’installer les ouvertures avec un indice Sw élevé au niveau de la façade Sud pour capter tout le soleil en hiver, mais de prévoir des volets et pare-soleil efficaces pour l’été. Attention au risque de surchauffe lié au soleil rasant sur les côtés Est et Ouest et, au Nord, mieux vaut privilégier des menuiseries avec un bon score Uw.

Normes à respecter dans le choix des menuiseries sur le chantier

Plusieurs normes régissent le choix et la pose de menuiseries en France en 2025. Pour commencer, la RE2020 impose, dans le cas de constructions neuves, un coefficient Uw inférieur ou égal à 1,3 W/m²K pour les fenêtres et des portes d’entrée avec un coefficient Ud de 1,5 W/m²K maximum, pour garantir une bonne isolation thermique.
Les matériaux choisis doivent également respecter les normes européennes en vigueur, c’est-à-dire présenter le marquage CE. La norme NF EN 14351-5 est d’ailleurs obligatoire pour les fenêtres, concernant le classement AEV ainsi que la performance thermique et la sécurité.

Adapter ses choix aux contraintes du chantier

En plus de respecter les normes en vigueur et de choisir des portes et fenêtres adaptées au bâtiment, il est primordial de tenir compte des contraintes sur le terrain.

Pour commencer, la marche à suivre diffère selon qu’on travaille sur une construction ou une rénovation. Cette dernière offre moins de liberté, avec des ouvertures existantes, des murs anciens non droits ou encore des classifications spécifiques qui restreignent les possibilités. Comme évoqué plus haut, les sites en zone ABF, par exemple, posent plusieurs limites. Il est donc crucial de bien s’informer et de consulter le PLU local.

Le climat doit aussi être pris en compte au moment de sélectionner son équipement : en zone montagneuse ou littorale, les fenêtres doivent présenter un classement A4 et V4 minimum, ce qui n’est pas le cas partout. Dans le Sud, mieux vaut opter pour des fenêtres avec un coefficient Sw modéré, pour éviter les surchauffes en été. L’analyse du site reste donc fondamentale pour identifier les bonnes portes et fenêtres sur un chantier.
FAQ – Performance énergétique : bien choisir ses portes et ses fenêtres

Foire Aux Questions – Performance énergétique : bien choisir ses portes et ses fenêtres

Quels sont les critères techniques clés à vérifier ?

Pour comparer rapidement les menuiseries, fiez-vous aux indicateurs suivants :

  • Uw (déperditions thermiques de la fenêtre complète : vitrage + châssis)
  • Ug (performance du vitrage) et Uf (performance du châssis)
  • AEV (perméabilité Air, étanchéité à l’Eau, résistance au Vent)
  • Sw/g (part d’énergie solaire transmise)
  • Type de vitrage (double/triple) et compatibilité avec le châssis
Quelle valeur de Uw viser pour une bonne isolation ?

Plus le Uw est bas, meilleure est l’isolation. Visez idéalement un Uw ≤ 1,3 W/m²·K pour les fenêtres. Cela limite les déperditions et améliore le confort thermique et acoustique.

Double ou triple vitrage : lequel choisir ?

Le double vitrage (ex. 4/16/4 avec gaz argon) est le standard et offre un bon compromis performance/confort, avec un Ug ≈ 1,1 W/m²·K. Le triple vitrage apporte un Ug ≈ 0,6 W/m²·K et convient aux bâtiments très performants (ex. maisons passives), mais il est plus lourd et exige un châssis adapté. Vérifiez toujours la cohérence vitrage/châssis pour éviter de dégrader les performances réelles.

Notez que sur certains édifices classés, le double vitrage peut être interdit : renseignez-vous en amont auprès des autorités compétentes.

Qu’est-ce que le classement AEV et pourquoi est-il important ?

Le classement AEV évalue :

  • Perméabilité à l’air : de A1 (faible) à A4 (excellent)
  • Étanchéité à l’eau : de E1 à E9
  • Résistance au vent : de V1 à V5 (+ classes de déformation)

En zones exposées (montagne, littoral), ciblez au minimum A4 E7B V4. La performance annoncée dépend aussi de la pose et de l’étanchéité des raccordements, qui doivent respecter la norme NF DTU 36.5.

À quoi sert le coefficient Sw (g) et comment tenir compte de l’orientation ?

Le Sw (noté g en norme européenne) mesure la part d’énergie solaire transmise vers l’intérieur (de 0 à 1). Un Sw élevé favorise les apports solaires utiles en hiver, tandis qu’un Sw modéré limite les surchauffes estivales.

  • Façade sud : privilégier un Sw plus élevé, avec protections solaires (volets, pare-soleil).
  • Est/Ouest : attention au soleil rasant (risque de surchauffe).
  • Nord : prioriser un Uw bas pour limiter les pertes.
Quelles normes et exigences s’appliquent en 2025 ?

En construction neuve, la RE2020 impose généralement :

  • Fenêtres avec Uw ≤ 1,3 W/m²·K
  • Portes d’entrée avec Ud ≤ 1,5 W/m²·K

Les produits doivent porter le marquage CE et respecter la NF EN 14351-5 (classement AEV, performance thermique, sécurité). La mise en œuvre doit suivre la NF DTU 36.5 pour garantir les performances.

Comment adapter le choix au chantier (neuf/rénovation, ABF, climat) ?

En rénovation, les ouvertures existantes, murs irréguliers et éventuelles contraintes ABF réduisent les possibilités. Renseignez-vous via le PLU et les autorités locales.

Côté climat :

  • Montagne/littoral : viser au moins A4 et V4.
  • Sud : préférer un Sw modéré pour limiter les surchauffes estivales.
L’analyse du site (exposition, vents dominants, humidité) est déterminante pour retenir la bonne combinaison vitrage/châssis/protections solaires.
Bois, PVC ou aluminium : quel matériau choisir ?

Les trois solutions peuvent être performantes : tout dépend de la conception et de la qualité de la menuiserie. Retenez surtout le Uw, l’AEV et la qualité de pose. Le bois offre d’excellentes performances naturelles, le PVC un bon rapport qualité/prix, et l’alu de la finesse de profil avec rupture de pont thermique.

La pose influence-t-elle vraiment les performances ?

Oui. Une pose soignée (étanchéité des raccords, calfeutrement, réglages) conditionne l’atteinte des performances annoncées (Uw/AEV). Une pose non conforme peut annuler les gains du meilleur vitrage. Référez-vous à la NF DTU 36.5.

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